En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père (Daniel Auteuil), Patricia (Astrid Bergès-Frisbey) rencontre Jacques (Nicolas Duvauchelle). Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n’y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon (Sabine Azéma et Jean-Pierre Daroussin) crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d’accueillir l’enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu…
Près de soixante-dix ans après la version de Marcel Pagnol, Daniel Auteuil signe à son tour l’adaptation de « La fille du puisatier » que jouait à l’époque Raimu, Fernandel…
Pour sa première réalisation, l’acteur Daniel Auteuil donne dans le romantisme mêlant amour fou, coeurs brisés et déchirures familiales ! C’est une véritable poésie que le cinéaste nous offre pour une première mise en scène assez brillante. Certes, le film est très académique et ne cherche pas l’originalité mais la réalisation est sobre mais de bonne facture, laissant la part belle aux paysages et à la musique. Les dialogues sont savoureux, je n’ai pas eu l’occasion de voir l’original et ne peut donc pas comparer, mais ce film bourré d’émotion est une bonne surprise.
Daniel Auteuil est très touchant et porte le film sur ses épaules tandis que Kad Merad est très convaincant dans son interprétation. Quand à Astrid Bergès-Frisbey, son jeu d’actrice a divisé la presse et les spectateurs ; je fais partie de ceux qui trouvent qu’elle s’en sort bien, grâce à sa beauté, sa fraîcheur et sa sincérité. Nicolas Duvauchelle s’en sort plutôt bien mais j’ai été un peu déçu du jeu de Jean-Pierre Daroussin qui force un peu trop son accent…
Les décors provençaux qui nous font sentir l’esprit du Midi, les musiques discrètes, bien placées et bien choisit, des scènes amenés sans difficultés, une ambiance typique et une bonne leçon de vie donnée par les protagonistes fait qu’on passe un agréable moment, sortant de la salle avec du baume au cœur.
Pour conclure, « La Fille du puisatier » est un film chaleureux et sensible, rempli d’amour et de tendresse malgré une mise en scène académique.
Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?
Ma note : 14/20
Bande-annonce :